En voila un sujet qui n'était plus venu depuis longtemps sur le papier.
Depuis mon dernier chez moi je crois, qui n'était pas chez moi.
Depuis toujours j'ai vécu chez un autre, une autre. Sans éxagérer. Mes parents ne m'ont accueillie que le minimum : 4 mois, avant de me mettre en nourrice. J'ai vécu mon enfance chez ma tante. Pas chez moi jamais. Je n'ai jamais eu ma chambre. J'ai des souvenirs d'enfance d'une fratrie qui n'et pas la mienne même s'ils me sont chers.
Une fois rentrée chez mes parents, j'ai découvert le problème territorial et possessif de ma mère. J'étais chez elle. Je n'avais pas à me trouver dans la même pièce qu'elle si je ne mangeais pas. Ou qu'il y avait des invités à servir, ou que j'avais une question à poser.
Mes saintes soeurs arrivées au monde, j'étais chez ma mère et mes soeurs.
De caractère très lyrique, j'ai imaginé 1 000 fois être de ces livrs que je lisais : l'enfant du dimanche, qe de vrais parents aimants viendraient adopter un jour, ou Cendrillon qu'un prince enlèverait tantôt.
L'âge de l'adoption passée, je me suis mise en quête d'un prince.
J'ai vécu chez sa mère, puis chez nous. C'était un vrai chez nous, dont j'avais choisi le papier peint, le parquet, les meubles.
Première. Dernière fois.
Puis il m'a mise à la porte un matin, et je n'ai plus jamais été chez moi.
Bon concrètement, j'ai passé 4 mois à baloter d'un toit de copine, à un bar ouvert jusqu'au matin.
Puis j'ai trouvé une coloc. Bon on est un peu chez soi, mais dans sa chambre quoi.
Avec la jeunesse, j'ai préféré trainer tard au bureau, à l'école, chez des potes. Ce n'était pas vraiment chez moi.
Le fameux homme a réapparu, j'ai perdu l'appart, rentré chez ses mère j'étais à nouveau chez quelqu'un.
C'est si horrible cette sensation, que jai foutu le camp. A nouveau en coloc, bien chez moi mais accompagnée, mon territoire fut vite envahi.
La quete d'un chez nous a ttransité par un chez ses parents puis un petit studio. Dans lequel nous avons connu nos premières galères et où rapidement je n'étais plus chez moinon plus.
Ce que j'ai pris pour un nouveau départ a été celui de l'échec. J'étais dans une nouvelle agglomération, où je trouvais peud e marques. Chez moi là bas, c'était l'abord d'un marché et d'un centre commercial.
Je rentrais mourir à petit feu chaque fois que je revenais de la ville.Mais au final l'intérieur me convenait, il était celui de ma famille, à défaut d'être chez moi vraiment.
Force est de constater que mon changement de vie n'a pas loupé. J'ai débarqué chez Quelqu'un à nouveau.
Avec toutes ces appréhensions de n'être pas chez moi, jamais.
QUand même une chose me tenait à coeur, trois lettres ridicules qui composent mon nom sur une boîte aux lettres, ce qui arrive avant même le chez soi - chez moi - chez toi ou lui .
Ca me turlupinait depuis un momen tmais je me disais, c'est un déménagement pour un nouveau départ à 4. Je serais idiote de poser une question aussi bête.
L' adresse, le nom sur la boite, je l'ai eu à Gretz, Asnières, Maisons Alfort, Sucy en brie, c'était à mon sens me torturer pour rien.
En entendant le doute, je n'ai eu qu'une pensée.
Si ca devait ne jamais être chez moi, était il utile d'y déposer un bagage, et même un pied?
A quoi correspond l'ouverture d'un coeur dont on entrebaille seulement la porte?
A quoi correspond un engagement de vie pour lequel 3 lettres sur une étiquette ne valent pas le coup?