1/ Le manque

Le manque. Drôle de sensation, à vrai dire.
J'ai longtemps assimilé cela à des sentiments de type amour, affection, attachement.

En grandissant, en vieillissant, au fil des gamelles de la vie et de la mort, le sentient m'est apparu comme lié à des situations pas toujours saines. QU'est ce qui crée le manque? L'absence, certes, mais ne portons nous pas les être les plus chers dans nos coeurs? D'apres ce que j'ai vécu, et tel que je ressens le manque, il apparait que le manque est un état maladif qui me fait croire que je ne peux me passer de ce qui me manque. Mais qui parle de s'en passer? Sommes nous sensés être en manque de quelqu un qui partage notre vie quotidienne parce qu il travaille? L'amour le plus sain est celui qui se connait, je m explique : quittons pour quelques heures la personne si importante. Nous venons de passer ensemble des moments merveilleux (Aheum pour le moins une nuit pas folichonne mais caline - pas toujours le feu d artifice la vie de couple mais restent les couleurs) Je disais donc nous venons de passer des moments merveilleux qui donc devraient nous emplir de bien etre pour le peu de temps que l'on ne passe pas ensemble. Non?

Au debut aheum c'est toujours un peu ca. Dans une situation normale s'entend. Il nous laisse dans une osmose totale et dans l'attente de notre prochaine entrevue mais ne crée pas l'état maladif de manque.

Les relations victimes de ce sentiment poignant de manque abusif (aheum, porte à peine fermée..manque? >_<) ne promettent rien de bon car la vie -d'adulte s'entend- ne nous accordera un maximum que de comptons ensemble 24h - 8 h de travail - 2 heures de transports et mettons 15 minutes un poil trop intime (bah quoi vous allez jamais aux toilettes vous?) donc en gros 13h45 passées ensembles dont -selon les couples- 5 à 8 heures correspondront au sommeil.

Pas enorme hein? Donc si vous etes torturés par le manque au bout de quelques minutes, combien de semaines suffiront à vous rendre fou?

Attention, je ne dis pas que tout couple souhaitant un peu de "santé" ne devrait se manquer mais juste. La sensation de manque ne devrait apparaitre que dans des situations particulières.

Dans la situation de manque vous vivez une relation de dépendance, et il parait (mais modérons nous) que toute dependance n'est pas bonne. Non mais a part les gens, qu'est ce qui crée le manque? Les drogues, les clopes, le café. Serieux quand je vois quand j'ai arreté de fumer comment tremblaient mes mains le matin en prenant mon jus d orange aheum ca fait peur d'accorder à une personne tant de pouvoir, d'emprise sur soi.

Je suis de ces personnes qui sont pour le manque "sain". Je mets de la distance entre mes amis et moi, du temps. Mais pas de manque, et lorsque je les revois c comme si je ne les avais jamais quittés. Il y a trop de doutes dans le manque, de sentiment d'insécurité, de peur de "ne jamais", rien à voir avec l'amour. Pas celui sur lequel batir sa vie en tous cas. Je sais qui sont mes amis, et avec qui je fais ma vie. Pourquoi, comment, pourrais je ressentir ce sentiment batard, adolescent, sorti de nul part et qui ne mène à rien?

Tous ces mots..mais il existe bien une personne qui me manque. Et l'emprise qu'elle exerce sur moi n'a rien à voir avec la personne que je suis. Il existe bien une personne qui me manque, mais est il raisonnable de laisser mon ame entre ses volontés?




Miss you :$

Guide moi

Oui mais non.

>_<
Alors c ca le manque?
Jcroyais avoir bien fait d arreter de fumer, j'ai trouvé ma nouvelle drogue
Et apres des heures de silence, une parole aura suffi à m'apaiser.

Et meme
A me faire sourire.

Ca me rend malade quand meme. J'ai plus 15 ans bordel; c'est quoi ce chavirement, cet enervement, cette peur de l'abandon, tous ces doutes?

J ai toujours fait en sorte de mener mes relations ou je veux qu'elles arrivent.

Le manque. C'est un peu comme l'alcool. On s'en passe aisément. On se laisse porter un verre à la bouche, une fois parce que ça ne fait pas de mal, un peu, pas trop fort, et pas trop. On ne se ressers pas, on n'a pas exactement l'euphorie, on est content de ce qu'on a pris. On n'en prendra pas plus, car plus, on ne controle pas et c'est sujet à mal faire. Le manque, comme l'alcool, parfois, on s'en ennivre. Un verre de plus, c'est agréable parfois de ne pas controler. De ne pas savoir ce qui se passera pendant, apres, et meme parfois de ne pas s'en rappeler quand ce sera arrivé. Que quelqu'un nous manque, on apprend partout que c'est normal, comme on voudrait nous faire croire qu'un bon fromage sans un bon vin ce n'est pas appreciable. Moi le fromage je le fous dans du pain et je le trouve tres bien sans vin. Par contre le poisson je le mange pas sans un pti verre. Donc bon, on va faire ca comme ca. Admettons. Que j'ai banni le manque de mes relations les plus essentielles, les plus importantes a mes yeux -quoique non, importantes n'est pas le mot car apres tout, toute relation importe- essentielles donc mettons que le manque dans ces relations la je le gère, le maitrise, je n'en souffre pas et je le comble differemment. Alors dans une relation autre que celles qui sont les cartes de ma vie, ferais je du manque ma drogue, ma raison de rappeler, d insister, alors que je sais que cette personne ne m offrira rien? Je veux dire rien de durable, de construit, je ne la presenterai pas a mes parents, mes amis, mon compagnon, sera t-elle encore la dans un mois? Restera t elle de l autre coté de l ecran ou me laissera t elle apprendre le gout de ses levres, la chaleur de sa main à mon visage?

Dans un cas comme dans l'autre, le manque est il raisonnable? Comment detacher sa tete, ses pensées, son coeur de quelque chose -quelqu'un meme- qui vous prend aux tripes, pour lequel vous ressentez un manque tel, chaque minute passée sans nouvelle, que vous remettez tout en question. Tout. Votre quotidien, vos projets, vos relations, vos envies, vos peurs, vos activités, votre emploi du temps, votre inactivité meme ! Tout. Le manque d'une personne est une sensation terrible de tout ce qu'elle engendre de torture psychologique -que fait elle, a quoi pense t-elle, le manque est il réciproque, si oui suis je un monstre de lui laisser eprouver pareille douleur- Le manque.

Le manque tue à petit feu la part de vous qui normalement se libère lorsqu elle est seule, le manque brule peu à peu tout ce qui se trouve sur son passage pour rejoindre son but.

Et lorsque tu me manques. Je tente de me raisonner, car ce sont les drogues qui engendrent le manque.
Mais je suis une junkie.
Et tu es ma drogue.