Petit bout de femme

Et jamais ne serai plus, nous sommes de ces cultures ou nous naissons filles d'un homme, et quittons son foyer pour être femme d'un autre.
Il n'est pas question de génération, d'ancien temps. Ne me parle pas de "vivre dans mon temps" car il ne s'agit pas de cela, mais de famille, et d'entourage. De culture, et de croyances. Ainsi qu'on me l'a enseignée, la course d'une vie n'est pas le bonheur -pas chez nous-, mais l'accomplissement. Et l'accomplissement d'une femme est sa capacité à gérer son foyer, prendre soin de son compagnon, et élever ses enfants. Cet accomplisssement passe par un cheminement simple : on rencontre la personne à laquelle on se destinera, on lui offre tout et veille à son bonheur, ainsi qu'à de rester pres de nous. Ensemble, nous construirons notre avenir : un foyer, des enfants.

Et c'est tout.

Vois tu, dans une vie aux ambitions simples, lorsqu'on s'en donne les moyens les chances d'échec sont faible. Bien sûr que ces désirs te semblent futiles, étranges, décalés. Et puis quoi? C'est un bain dans lequel j'ai été élevée. J'ai longtemps cru aussi qu'une vie interminable de célibat, d'"expériences", de "liberté" me conviendrait mieux, en l'observant chez les autres. Mais lorsqu'on baigne dans une culture ou une femme seule n'existe pas, que nous est il donné de ressentir en vivant une vie de marginale?

Et surtout en quoi la vie de couple devrait elle aller à l'encontre des expériences et de la liberté? Dans la limite du respect et de la bienséance, mon champ d'actions est large.

Et qu'importe en fait? De nature soumise et dévouée, cette vie reste celle qui me conviendra le mieux, j'en suis persuadée.
Et comme disent les anciennes, de toutes facons, qu'aurait on de mieux à nous proposer? Et qui? :/

On n'a pas vocation à devenir plus qu'un petit bout de femme, et on ne voudrait pas de plus