C'est idiot. Pendant des années j'ai été tellement mal avec moi meme que j'étais persuadée que je devais epargner ma compagnie aux autres. Et puis j'ai grandi, c'est à dire qu'à force de refuser ma compagnie aux autres j'en étais devenue importante à mes propres yeux et j'avais trié et selectionné mon entourage. Mal. Bah oui, quand on s'est longtemps protégé d'avoir des relations de quelque sorte qu'il soit, on sait plus à quoi c'est sensé ressembler. Bref, j'ai fait des bons et des mauvais choix.
Pour me séparer des choix les moins judicieux, j'ai fait les choses à l'envers. Je me suis toujours arrangée pour me faire quitter, me faire détester et en plus ca me permettait d'exercer la mechanceté qui dort en moi et ne demande qu'à se répandre. J'ai été odieuse et ca m'a bien fait marrer, ça me fait encore rire parfois. Si je ris des autres ou de moi je ne suis toujours pas bien d'accord la dessus. Je me dis que d'etre mechante a ce point me rend forte, je prétend m'être tres bien sortie de ces situations. Les gens, face à tant de mechanceté se sont dit que je n'avais pas ressenti de douleur. Ils se trompent. Enfin c moi qui trompe ma douleur plutot. Et plus j'ai eu mal, plus j'ai fait mal, parce qu apres tout oeil pour oeil..
Donc je disais, c'est idiot, que pendant tout ce temps je me sois préservée et que peu à peu, puisque j'ai commencé à bien m'entourer (à force hein) j'ai commencer à baisser la garde. Vlan ! Putain, vous croyez que bon apres avoir été si méchante pendant tout ce temps le monde aura compris que non, faut pas vous en conter. Mais comme une conne, vous vous en etes laissée conter. Bordel, ca fait mal.
Et en plus de m'être vachement attachée -mine de rien-, ca m'a rappelé que bah ma compagnie n'est bonne qu'à moi meme. Non parce que quand vous vous attachez, le jour ou l elastique claque, vous vous le reprenez bien secos dans le nez.
Et vous pleurez. Parce qu'il ne reste que ça à faire.