Crayon a l oreille

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Et oui, voila la raison du peu d articles dernierement. Crayon a l oreille, cahier à la main. Partout, tout le temps. Parfois juste une phrase et d autres jours des pages entieres que je grisonne comme le temps a grisonné les cheveux ainsi que l esprit de Grand mere. Jeudi, elle reconnaissait que j'étais la fille de ma mère. On buvait autant et aussi vite d apres elle, et nous étions aussi bavardes l une que l autre. Ipossible de placer maman dans son arbre genealogique cependant. Bref. J etais quand meme contente de la voir, parce que la fin a l air moins proche que les dernieres fois que je l ai vue.

Je suis donc arrivé crayon a l oreille et Man a dit que bordel depuis le temps je n avais pas renoncé à ecrire :/ bah nan, avec une famille pareille, si je n avais pas mon crayon je serais entourée de 4 planches d'un bois plus precieux que celui de mon pti HB Mad

Je v donc passer une delicieuse soirée demain a tenter de relire ce que j ai ecrit dans le Rer, dans le métro, dans le bus, au restau de la tante, dans la rue (au grand dam de certains vrais parisiens -echantillon de la population de trottoir que j'étais jadis- ) devant la porte de chez mes parents (abonnés a "On arrive dans 5-10 minutes" qui finissent en 15-20 c'est pas de leur faute c est génétique, j ai le meme probleme, sauf que quand c moi qui y vais ils sont plus forts que moi. L'expérience je présume) J ai pas écrit en buvant le 2nd café de ma vie. A boissy. Ni le 3e, a Paris Nord. Ni le 4e au restau defait de la tante [devenu de l'oncle ce qui explique la fermeture, les travaux etc. Osef. C'est le restau de ma tante, je suis bornée (et pas genre mort-né style nez bouché hein) ] c est ainsi. Je crois que j assimilerai pas. Bref. 4 cafés. Oups nan. 5 il y a le vrai 4e, pris a la sortie du boulot de Viv. Je luidis on va prendre un verre a l ancienne. Du temps ou on n habitait pas ensemble, ou on n etait qu un plan cul - week end paris - hotel - l un pour l autre (temps qui a plus duré pour lui que pour moi, j ai appris ca dernierement. Sympa. Nan en fait.) bref en fait nan il a dit vite fait au bar de la gare. Trop sexe. Bon bah un demi et un café il est pas encore 18h et on est debout. Trop sexe. Café donc. Le 4e c'était cuila.

Bon bah j aurais pas tartiné de gris les pages de mon beau cahier anesthésié des mots tant il en bouffe, mais de orange l ecran noir qui se dresse devant moi.

Ca m avait manqué. Et malgré tout ce que j'ai pu ecrire, dire et penser à propos du manque. Cette sensation a parfois du bon.
En grande partie quand le manque est comblé. ais ca, c'est un autre article.

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

-Extrait de la version papier -

Des petits riens, ca fait du bien. Ordi HS, shut down, et le cerveau aussi pour le coup. Fait du bien. J achete un cd, une petite robe, des chaussures, un fond de teint, et des bonbons, plein. C est fous ce qu on peut faire avec 25€ quand on n est pas cloisonnée chez soi. Une aprem sous le soleil, et une fois n est pas coutume je me sentais jolie vraiment.

Et pourtant c'était pas gagné : une frange coupée a l arrache encore sans regrder le miroir (pasque les boutsde cheveux dans les yeux chapik) maquillée en 4 minutes je sais pas trop comment, pas coiffée, j ai attrapé le pull noir de tous les 2 jours froissé qui trainait mais je me sentais bien. Etrange. Et dans la meme veine d'étrangeté, j ai constaté que se sentir jolie donne l illusion aux gens qui vous regardent que vous l etes un peu. Ils vous le font sentir. C'est agreable.

Des petits rien donc, pour finir une bonne journée

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

-Extrait de la version papier (15/04)-

Sur fond de "Qu est ce que tu deviens?" (ATK)

De ces chansons qui foutent le cafard, comme du vecu la dedans. A plus savoir où sont les gens avec qui on a grillé des joints tous les jours pendant 5 ans et surtout savoir que si vous les croisiez, ils vous diraient exactement comme dans la chanson. "Toujours le meme ou toujours présent" Pire. Vos leur diriez la meme.

Pourtant vous etes devorée de souvenirs d'apres midi gelés à se faire de la place sur ce putain de banc de la cité d'en face du lycée, luttant pour rouler sans que tout s envole dans un coup de vent hivernal. Vous souriez interieurement des cours sechés que vous avez passé à reviser pour le bac quand meme mais chez la seule d entre nous qui avait MTV dont vous vous delectiez, ou chez celui qui avait la Xbox et la voiture. Xbox sur laquelle vous aviez decouvert Pes un bouquin d'éco sur les genoux.

Aucun d entre vous n avoue que sa vie ne ressemble plus guère a ca et se contentera de dire qu'il est resté le même. Ce qui somme toute n st pas exactement faux. Mais les années lycées manquent.

Et les soirées alcoolisées. 15 ans la tete dans les chiottes a faire connaissance avec l autre vomisseuse la qu'est droleent mignonne et dont la langue doit etre chaude et douce. De ces moments qui rapprochent. Sept ans plus tard, cette jumelle de cuite n est autre que votre meilleure amie. Et oui, celle qui arrive à feter son anniversaire 3 samedis de suite, celle qui est la seule à savoir que Mais non ce n est pas grave d etre aussi mesquine et foncierement méchante que vous. Inhumain, certes, mais pas si grave. Où ont passées les années où vous aviez tant bu et déliré que les photos sont devenus à la fois anthologiques et enterrées, classées Dossier?

Où sont ces années où vous arriviez au lycée les cheveux rouges vifs avant la mode, bien avant la mode, supportant la critique et avec du repondant? Les conseils de vie lycéenne où on se rendait défoncées, faisant tourner une bouteille de grenadine au relents de vodka? Les années où aucun des mecs qui vous reluquaient n avait l espoir de vous toucher tant vous etiez hautaine et "trop" (trop quoi d'ailleurs? vous l apprenez plus tard : trop délurée, trop grande gueule, trop bi, trop jolie, trop sex, trop foncierement mechante et donc susceptible de dire non juste pour blesser) (vous acquiescez) (et vous taisez le fait qu a cette epoque vous etiez comme ca car trop pas sure de vous vous etiez persuadée que les mecs qui se montraient interessés se foutaient de vous)

Bref les mini jupes, les doigts d honneur, les bouteilles de vodka/rhum/malibu/pasoa dans le casier pour les interclasses, ma grande gueule rien qu à moi. Je suis nostalgique de cette periode ou j étais fière, ma propre armée, détestée de tous et forte de ca. Où mes faiblesses n appartenaient qu'à mon coeur, que j avais pris le soin d étouffer. t ne ressortait que dans des bordels de poemes ou d enormes A3 de pastels.

D autant pretendent que j ai muri (ca les arrange), d autres qu'un homme m aurait tuée dans l'oeuf (ca les arrange aussi).

Il n y a que 2 choses que je sais : 1/ il est aisé de se trouver des excuses dans la fatalité. 2/ Je n'ai pas 23 ans et deja, je me manque.

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Je n ai qu une certitude : Cette vie ne m appartient pas.

On en revient donc la : locataire de sa vie, propriétaire de ses envies.

Quoiqu'il en soit, Je ne comprends pas bien, je ne saisis pas ce que signifie cette phrase qui sonne et résonne comme une évidence. Fort et avec insistance. Ce n est pas un mal etre. Juste un sentiment d imposture.

Oui c est ca, une imposture, un peu a l image de F. Abagnale Jr, à part que lui peut tout faire.

Moi pas.

Un imposture, oui. Dans ma propre vie.

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

~~(suite du cahier, à poster :p)~~

17/04

Une imposture. Dans ma propre vie. Une suite logique, somme toute à ces années de comédie. Après tout, qu'esperer d autre de cette vie passée à jouer que de jouer le jeu de ma propre vie? Pour le moment, cela me semble irréfutable. Après tout il n'y avait eu de passion plus forte que celle que j'éprouvais sur scène, mes pieces, ma troupe, mon petit théatre. Et doit on arreter de jouer parce qu on quitte les planches? Si certains se lassent de masques et de courbettes, moi non.

Elles sont ma vie ces mimiques qui ne trahissent pas ce que je ressens, qui ne m'appartiennent, elles ne sont pas moi, mais mon essence.

C est simple, limpide, comme un costume qui m'attend pour ma derniere piece. Celle de ma vie.

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Pc HS et écriture peu agréable depuis le pc de l'Homme...je m'en retourne à mon crayon de papier. Et mon joli cahier bleu à petits poissons.
Et ma petite tete dérangée.
Surtout elle en fait Smile