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Dayanne, ce petit bout de Victoria
 
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 Ma vie, mon oeuvre

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AuteurMessage
Dayanne




Messages : 214
Date d'inscription : 16/03/2008

Ma vie, mon oeuvre Empty
MessageSujet: Ma vie, mon oeuvre   Ma vie, mon oeuvre Icon_minitimeMer 14 Mai - 20:09

Au total, pas grand chose.

Des lignes et des lignes noircies, des cahies entiers, des .txt interminables (surtout minables), des .doc à rallonge, des feuilles gribouillées, meme des lettres écrites cà et là au cas ou je décèderais, des mots d'amour que je connais par coeur car je les relis comme pour me rappeler, 4 skyblogs + 2 inconnus entamés et pas finis, des petits carnets par periodes, des rédactions que mes profs photocopiaient et se passaient entre eux, des lettres à des amis, plein, parce que je suis comme ca Des poèmes, des proses, des mots en vrac, des bons débuts laissés en plan, un debut de livre, pas fini car il ne raconte rien. Moi en fait. Un début de polar. Devenu rien, un peu trop moi. Plus de 2900 pages en police 10 de tout ca. De quoi faire un recueil. Un cercueil pour ma plume. Troquée contre un clavier, pour vivre dans son temps. Et un crayon 2H dans les transports (pas de taille crayon, bye bye le HB) Quelle torture pour l'âme que d'écrire autant. Car j'ai souvent un peu l'impression de m'être extériorisée mais ca n'est pas le cas. Personne ne sait rien, et en fait je n'ai pas le soulagement de la parole, jamais. Il faut me faire pleurer pour arracher un je t'aime, ma tête hurle quand je tiens à quelqu'un. Chez moi, mon père prétendait que de savoir son amour pour moi faisait de moi l'enfant insupportable que j'étais. J'ai longtemps cru que non, puisqu'il ne m'aimait pas. Mais au fond c'est vrai qu'il me passait tout. En fait la vraie torture lorsque les gens qu'on aime le savent, c'est qu'ils peuvent nous poignarder de tout ce qu'on les décoit. Lorsque à 8 ans j'avais dépouillé jour apres jour mes économies en achetant 10 francs de bonbons chaque matin (rappelez vous ce que valaient 10 francs à l'époque) je m'étais pris une raclée phénoménale (10 francs pendant 2 mois, ca en fait des sousous). Je me souviens de la course poursuite à travers Noisiel. Il avait ses babouches du Maroc et son bambon de 1m, je courrais vite mais arrivée chez mon oncle la porte d'immeuble avait eu raison de mes efforts. J ai sonné et prié mais il m'avait rattrapée. Entre ce moment et l'arrivée devant mon oncle au premier étage, j'ai pris. Tant et si bien que l'oncle en question que n'y allait pas non plus de main morte en temps normal lui avait dit d'arrêter avant qu'il n'arrive quelque chose. Bref. Toujours est il que le week end venu quand je suis rentrée chez mes parents, la douleur était passée mais la déception dans son regard m'a achevée. Alors voila. Je prefere ne pas aimer pour ne pas connaitre la deception et surtout je prefere ne pas aimer car ainsi, pas d'amour en retour, pas de deception chez l'autre. Enfin on dit qu'on prefere, on prétend ne pas. Mais ca ne change rien.

J'ai le coeur en bouillie tellement il est cuit. A trop s'enflammer, voila ce qu'il arrive.

Bien sur, il est tendre, mais surtout, il va se faire dévorer.

Enfin là n'est pas le thème. Ma vie, mon oeuvre, aujourd'hui disais-je, ne se résume qu'à des mots. Et si je ne décois pas la petite fille de 6 ans qui vit encore en moi et hurlait à tue tete qu'elle serait écrivain plus tard, je décois le moi responsable qui avait des études pour un empli stable de bureaucrate, je décois les gens qui avaient eu foi en ce moi responsable que j'étais devenue, je décois tout ceux qui ont compté sur moi. Alors je me pose une question. Pourquoi ne pas finir de les decevoir puisque de toute facon le mal est fait? Je veux dire apres cette année de laxisme, qui serait surpris de me voir tout plaquer une fois encore? Ma vie, mon oeuvre, n'est que le résultat des dicktats de mon coeur. Et le coeur. C'est important. Je ne peux pas l'étouffer. Meme s'il se dirige vers un mur. C'est un mur à qui je n'envoie que des <3 et à qui je ne saurais adresser autre chose :/

Des matins je pretends ne pas l'entendre. Je suis grave. Folle. Il hurle.

Et je l'écoute sans agir.

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