Matin Calin

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Une soirée délicieuse. Diner double parents c'est toujours un peu le souk. Le père a encore un super cadeau pour son futur gendre, le genre "on n'en fait plus des comme ca, faut en prendre soin" (le cadeau pas le futur gendre) (quoique) Il passe aussi la soirée à chercher des boutons de manchettes assortie au super Pince cravate Altesse qu'il a meme pris le soin de mettre dans un écrin -_- Il ne les trouve pas, je suis de corvée pour aller en chercher à Paris ce matin (vu l'heure, je dirais, cet apres midi) Il lui montre les badges de l'armée qu'il a dans des coffets numérotés, par dizaines, voudrait nous les confier. Je lui dis, plus tard, Papa, à tes petits enfants. Ma soeur me fusille. C'est vrai que pour l'instant beaucoup de choses me reviennent, à moi et mes enfants. Elle demande pourquoi. Pourquoi le vase d'Athenes, parce que nous l'avons acheté ensemble papa et moi et qu'il contient plus de souvenirs qu'il n a jamais contenu de fleurs. Pourquoi la série de badges..parce que c'était décidé ainsi avant meme que les 2 soeurs ne viennent au monde :$ j'avoue maintenant que si je n'ai que peu vécu avec mes parents (8 années sur 23 peut mieux faire :p) nos souvenirs n'en sont que plus mémorables, les mauvais certes mais aussi quelques bons. Plus tard dans la soirée, mon père explique discretement à ma soeur que j'ai besoin de ca, moi. Pas assez discretement. Il a aussi ajouté que je n'étais pas un exemple et qu'elle ferait mieux de pas commencer les conneries si elle voulait pas finir comme moi. Par conneries il entendait clopes, joints, alcool, et mecs. Et aussi secher les cours, sortir, et boire des coups avec lui les veilles de cours jusqu'à 3h du mat lui expliquer que nan sa vie n est pas gachée et que oui, je lui donnerai un petit fils allez bonne nuit papa. Il a pas besoin d'une autre fille trop étrange pour qu'il la comprenne. Bref la soirée se passe quand meme délicieusement car pour une fois ce ne sont pas mes parents qui sont en froid mais les siens. Une fois n'est pas coutume. Ma mère observe ca à la chinoise : "Bernard n'a pas mangé grand chose, il doit etre contrarié". Ah bah wee on lui en a un peu fait voir de toutes les couleurs ce week end. Mais qu'importe, un repas delicieux, ma belle mère qui se tape des barres avec ma jolie maman à moi, mon père en discussions endiablées avec mes soeurs, mon homme et meme moi (oui, papa, l'alternance, c'est de la merde, mais ca moccupera 2 ans. Ah nan, tu ne peux pas me payer le permis l an prochain, maman s en occupe, par contre tu peux me payer une caisse) Je remarque qu'on m'a prévu 2 bouteilles de blanc. Mes parents me croient alcoolique. Pas pire qu'eux toutefois. Bref une soirée sans encombre, pour une fois je ne suis pas sortie pleurer un bon coup avant de revenir, rayonnante, ni vue ni connue.

Retour à la voiture, tous un peu éméchés, sauf le conducteur, accroc a l'eau.

Arrivés à la maison, Viv s'empare de 2 bieres avant de se poser devant la télé. Je sais que c'est le signe que la phrase "Je suis pété" souvent répétée et precedant une nuit de folies pointe le bout du nez. Un petit joint et je l'échauffe. Mais ca l'enerve. "On a compris sque tu voulais" (On? qui On? La biere le joint et toi?) C est vrai que quand je sens que ca veut j'aime pas attendre que ca retombe. Car la fatigue, la flemme, et "plus tard" sont les ennemis de notre sexualité. Je me resigne quand meme, feins de matter la tv avant d'oter les lunettes pour regarder passionnément mon nombril. Je me désape bien que je ne portais pas grand chose. Il garde une main sur moi le genre t'endors pas memère on n'a pas fini tous les 2. La nuit est longue. Comme j'aime. Violente, passionée, essouflée, j'en transpire meme plus que de coutume. En fait cette nuit me rappelle une nuit d'hotel endiablée passée sous coc mais je me tais. Car apres tout, il y a longtemps que j'attendais une nuit comme celle la. Longtemps que je pensais qu'il ne m'en donnerait plus de cette facon. Je suis mauvaise. C'est bon. Mais apres 3 heures de ce traitement du diable, essouflés, érreintés, nous faisons lit à part. Il désire passer une nuit calme, pas serré, pas assailli. Il monte. Rappelle qu'il n'est vraiment pas loin. Mais j'aime m'endormir la tete contre son torse. Je met 3 heures à m'endormir. Ecrit, dessine, dans le noir, reflechit. Lorsque le reveil sonne je suis avertie qu'il est encore frais. Je decale le reveil le rassure sur l'heure et l'enjoins de me laisser lui donner un coup de main. Je fais rapide et efficace pour ne pas qu'il se mette en retard. Je prefere qu'il parte vide, ca me rassure un peu. Qui ne craquerait pas devant ses jolis yeux bleux et son pti cul moulé dans son 3 pieces? Il cherche son livre, roule un joint, me demande son portable. Je ne lui dis pas que j'ai vu qu'il avait encore les videos d'avec son ex et leur chien dans leur super appart de neuilly. Je le laisse filer pour me connecter.

Je suis pleine de fierté. J'hésite à dire bonjour, à faire le moindre signe. Il n'en fait pas plus. Je me rappelle que par le passé ma fierté m a fait passer à coté de trop de choses, de gens, de tout. Je tente un mot, stérile. Je voudrais lui dire des choses et en meme temps je sais que c'est vain. Quel interet quand mon couple se regaillardit de courir ? Mais je suis à l'origine de trop d'avortement de relations dans l'oeuf. Alors je tente. Vain. Je ne cours pas. J avais des journas a faire dfacon. Je vois Nad se co, recopie religieusement mes quelques mots du week end, surveille l heure en repoussant toujours mon depart à l heure d'apres.

Ouvre au facteur encore mal reveillée il dit "Tiens c'est encore vous" je lui souris mais j ai les cheveux en bataille de ma nuit un gilet aux cuisses mal fermé. Il dit que c pour Vivian, je dis que je sais, que nous l'attendions. Il sourit en disant que le code arrive je lui raconte qu'on l'a eu samedi. Il est étonné, me parle d'une greve obscure, essaie de se rappeler. Je signe, il me sourie et me souhaite une bonne journée. Je me dis que oui, allez j ai eu une nuit un peu solo mais mouvementée tant qu'elle a pu, un reveil rigolo un peu humide, et une matinée certes pas folichonne mais il fait soleil et il me reste une demie journée a passer. Je mets de ces chansons qui rappellent les amourettes ratées des mes courtes periodes de celibat du I'm not in love à
Kiss me, je cale un pti "je m'en vais" dedans parce que apres tout je crois que je l'ai faite à beaucoup de mecs celle la..J'ai toujours un peu jonglé. Mais ils me l'ont bien rendu quand meme. Et puis il y a eu de ces relations dont on ne sait pas ce qui les a terminées de l'un de l'autre, de l'histoire, tiens je me suis toujours demandé pourquoi j'avais arreté d'inviter Flo au milieu de la nuit quand j etais a Maisons alfort, ou comment ca s'était terminé avec Untel, ou encore pourquoi je n'étais jamais sortie avec ce joli mec qui me plaisait bien et qui m'avait ramenée chez moi, en tout bien tout honneur, m avait juste effleuré les levres en partant et rappelé 2 jours plus tard (mieux que 1, mieux que 3). J'ai toujours été un peu snob ceci dit, qu'aurais fait de Flo ce peintre des beaux arts toujours un peu fauché, ou de Jacques qui bossait dans la meme boite que ma mere...carrefour. J'ai toujours été une conne en fait. Mais enfin quand j'ai tout plaqué pour Vivian il n'avait pas bossé depuis un an, et je ne m'en suis pas inquiétée. Je crois que j'ai jamais douté de ce qu'il pourrait m'apporter.

Le facteur vient de repasser. Pretend qu'il avait un peu mal secoué sa sacoche et m'apportait du courrier en plus. Il dit qu'il aurait pu les glisser dans la boite aux lettres mais que j'avais un charmant sourire. Je dis merci et ferme la porte. Je crois qu'il est l'heure d'aller se doucher mettre une jupette et gambader à Paris.

La journée est loin d'etre finie, et elle s'annonce plus sympa que si je me connectais à WoW.