Un monde de mots
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Dayanne, ce petit bout de Victoria
 
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 Les yeux secs

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AuteurMessage
Dayanne




Messages : 214
Date d'inscription : 16/03/2008

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MessageSujet: Les yeux secs   Les yeux secs Icon_minitimeLun 15 Aoû - 12:39

Et moi, boule d'émotions qui pleure pour un oui ou un non, j'ai même pas su pleurer d'une énième altercation. Si violente aurait elle pu être, les mots ne m'ont pas touchée, tout juste agacée de non sens. L'absolue incohérence de tes propos sur ce que tu attendais de moi : que je parte pour finalement me traiter de lâche alors que tu feins ne rien entendre de mon désamour et de mon dégoût de toi depuis tant de temps.
Trop facile d'accuser un autre de me voler à toi quand tu m'as seul laissée filer depuis des mois. Trop facile de prétendre que rien ne fera à mes incartades quand tu ne m'accordes pas un regard.
J'ai eu soif d'attention et tu m'as ignorée, j'ai eu soif de tendresse et tu m'as malmenée. Tous ces mots que tu prononces et dont tu ne distingues pas la portée. QUe pouvait signifier cette certitude que je te tromperais à nouveau? Es tu si seul dans ton monde que tu crois être seul à souffrir? Que tu crois avoir été le seul à souffrir de ma précédente aventure? Te crois tu si exceptionnel que je ne pourrais vivre une autre histoire sans te quitter?
J'ai gardé les yeux secs la soirée entière. Pas touchée par tes menaces, pas touchée par tes accusations, pas touchée de tourner les talons. Agacée. Combien de temps sommes nous capables de nous déchirer en silence? J'ai du mal à cerner tes propos. Je ne fuis pas. Je t'ai dit à plusieurs reprises comme il était peu probable que je t'aime à nouveau un jour. Je suis pourtant bien là, prête à assumer d'avoir accepté de m'engager auprès de toi et de mes enfants. Prête jusqu'ici à ne pas m'en aller. Et même à ne pas mentir.
Je ne peux pas nier ce que j'ai écrit. Mais à mon sens, tu avais d'autres mots à méditer, ceux qui t'étaient adressés et que tu as refusé d'évoquer. Comment peux tu me parler de lacheté et de fuite quand tu préfères rejeter la faute sur les conséquences de notre échec plutot que notre échec en lui même?
Si tu t'étais réveillé quelques mois plutot, je n'aurais pas pu boire les paroles d'un autre comme j'en suis capable aujourd'hui. Si tu n'avais pas laissé mon coeur oublier ce qui nous a réunis, je n'aurais pas tenté de retrouver les miettes de ce dernier à travers des à-cotés bien en deçà de ce que tu peux imaginer de plus glauque et de déplacé.
Car parmi les choses qui t'habitent et que je ne peux digérer, tu as cette certitude que je suis un monstre dans un corps de femme assoiffée de bestialité et de chair. Quand une simple caresse de mots à mes oreilles suffisent à allumer un feu en moi qui éclaire mon coeur dans un fourmillement d'espoirs, de "si" avec bien entendu la part raisonnable, car il y a longtemps que "si" n'a plus de raison d'exister.
Tout comme avant d'être mon compagnon de vie, tu as un jour été mon ami. Malgré ce que tu en dis parfois, avec tout ce que cela implique de blessant et que tu ne mesures toujours pas.
Et notre vie actuelle aurait pu convenir si nous avions parlé plus mais tu t'es enfermé dans un tel mutisme que tu t'es emmuré vivant, et que j'ai perdu la force avec le temps de m'occuper des tes angoisses et de mes fantômes, de ton mal de vivre et de mes incertitudes. Je n'ai jamais eu la carrure pour supporter autant. Et si je devais l'avoir un jour, je ne pourrais que te le reprocher.
J'ai toujours les yeux secs à l'évocation de tout ce qui nous amènes à aujourd'hui, et je ne suis pas même énervée. Vois tu j'ai renoncé il y a longtemps et tu as accepté mon renoncement. La cohabitation n'aura pas raison de notre mal de vivre.
Et je suis encore agacée. Parler de lâcheté alors que j'ai ces derniers mois tant lutté en silence et sans que tu n'ouvres un oeil ni ne lève le petit doigt. Et si tu prétends en faire beaucoup plus qu'avant et que ce n'est pas assez à l'heure actuelle, peut etre est ce parce que tu as mis trop de temps à réagir. Peut etre est ce tout ce temps où ton hypocrisie latente et tes mensonges permanents ont rongé ton energie.
Je ne peux pas nier mes propres torts. Le renoncement est surement pour beaucoup dans la fin de notre couple. Mais après tout, qu'ai je à retenir qu'un homme qui a tout perdu de sa serviabilité, de son assurance, de sa joie de vivre qui l'ont jadis fait sortir du lot?
Pourquoi évoquer ta depression alors que tu ne travailles pas à celle ci? Et comment oses tu l'évoquer apres avoir rejeter tant de fautes sur mon caractere depressif à moi?
J'ai tant de rancoeurs envers toi que tu écoutes sans ne jamais les entendre.
Qu'à ce jour, ton désarroi ne sait plus provoquer mes larmes.
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