Avril 2006

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

J ai la rime assassine des poètes désenchantés,
j'ai la prose maléfique des écrivains désabusés
j'écris sans motivation aucune, sans volonté réelle
j'écris par automatisme car mes mots sont mes ailes
l'écriture ma seule porte de sortie
issue de secours à cette putain de vie
j'écris pour ne pas dégueuler mes angoisses
j'écris pour coucher à travers les vers la poisse
qui me poursuit petit pantin désarticulé
qu'on n'entend pas dire non, qu'on ne voit pas reculer
j'écris en retenant les larmes qui coulent de mes yeux
j'écris parce que la douleur en moi a allumé un feu
et je brûle de ne pas me faire entendre quand je dis non
et je brûle de ne pas avoir le courage de dénoncer les gros cons

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

J'ai des étoiles plein la tête, entrecoupées d'astéroïdes,
J'ai des rêves et des espoirs,
Que je feins d'ignorer pour ne jamais pleurer.

J'ai des folies plein le crâne, entrecoupées d'austérité,
J'ai des envies et des aspirations,
Que j'enferme dans une boîte pour mieux les oublier.

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

J'ai mal à la vie. L'amour comme les antibiotiques, pas automatique, inefficace à force, se répand tout de même dans ce semblant d'organe aux moeurs étranges. J'ai mal à la vie, c'est un peu une hernie avant l'âge : la fatigue des épreuves, trop éprouvantes, trop éprouvées, ont fait de moi une épave accueillante, délirante, et je courbe sous le poids du passé. Ca m'apprendra, à croire que des corsets comme la volonté, des futons comme le confiance, ou des objets de torture et de redressement comme la persévérance m'aideraient à avancer. Mais j'ai encore mal, docteur, j'ai mal à la vie. Ca me prend là, et depuis des années, ce ne m'a pas lachée. J'ai eu plusieurs fois la grippe de la vie: style décès de Rick, de Carl, de Julien. J'ai vécu à travers le viol le cancer de ma vie. Mais je suis désormais sclérosée, de plaies non soignées, gangrainées, je suis à terre et je m'enfonce, j'ai mal à la vie Docteur. Et jusqu'ici rien n'y fait.

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Et c'est si facile un sourire, un mouvement esquissé, un effort de zigomatiques..
pas quand la vie vous avait projetée en enfer avant de passer par la mort.
Là, les articulations avaient laché.
Sourire? Elle essayait, s'en faisait mal même, mais la blessure se faisait indolore.
Après les horreurs subies, après les sévices que son corps avaient connu,
elle attendait en vain qu'on la ramène en Réa,
car elle demeurait morte, et que personne n'avait vu.
C'est autant de douleur qui l'habite, c'est autant de terreur qui l'assiège,
c'est le supplice innomable du souvenir qui s'incruste,
celui dont on s'était lavé, au possible, à la javel, même,
mais jamais ça n'avait suffi car dès que son corps s'approchait d'un autre,
c'était la même moisissure qui remontait au bord des lèvres :
la moississure du souvenir d'avoir été souillée et avilie.
Et si ca n'avait duré que deux heures,
ça faisait dejà cinq années que ça marinait la dedans.
Elle vomissait son agression dans des torrents de larmes que personne ne devait jamais voir,
et qu'elle n'aurait su partager avec quiconque.
Ni ceux qui voulaient comprendre et cherchaient à savoir,
ni ceux qui souhaitaient savoir en cherchant à comprendre,
ni ceux qui soutenaient pour n'avoir grands dieux jamais connu,
et encore moins ceux qui pouvaient pour avoir connu pire.

Il y a des hemorragies qui ne se partagent pas.

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Je m'enivre de notre amitié, je m'en impregne et m'en habille :
Quand jnous entend rire, quand jnous vois radieux

J'ai plus trop peur qu'on devienne vieux
Jferais tout pour vous, et n'importe quoi aussi

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

J'affronte le quotidien pareil à un zombie
Je palpe sans rien atteindre ce qui ressemble à ma vie
Je ne sens plus le gout des aliments et je n'ai plus faim
J'avance sans plus avoir envie de rien

Je refoule les larmes qui se présentent au bord de mes yeux
Il parait qu'on peut combattre la douleur à deux
Mais sa confiance en l'avenir trahit ma souffrance
Et son pas enjoué vers le futur semble nier mon errance

Je suis restée dans un espace temps lointain
Dans lequel bébé faisait encore partie de demain
Je souris, enrobée d'un duvet protecteur,
Je porte mon masque de société, celui qui ignore l'existence de mon coeur

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Et je déclare, convaincue, que tout passe un jour
Quand je sais que mes souffrances s'accumulent depuis toujours
J'ai acquis, et me proches le savent, la certitude d'être forte
Mais je sais, et eux aussi, qu'au fond de mon coeur se trouve une porte
Derrière laquelle j'ai fait de la place à chaque souvenir, même douloureux
Et que je peine à fermer tant la souffrance déborde depuis peu

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Et les mots n'effaceront pas les larmes,
Et les larmes ne noieront pas le coeur,
Car le coeur est déjà mort,
Et je ne te suis plus qu'un corps

Et les rires ne cacheront pas les peines,
Et les peines ne tueront pas la vie
Car la vie a déjà quitté la personne
Et que dans le corps le vide résonne

Et rien n'ira jamais mieux
Espérons ne pas pouvoir vivre vieux

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Sur un vague air de deja vu
Je mets mes souvenirs à nus
J'ai le coeur épluché, à fleur de peau
J ai les larmes débauchées, au ras des seaux

Sur un vague air de déjà vu
Je mets mes sentiments à nus
J ai le coeur éventré, les tripes à vif
J ai la douleur enclenchée des dépressifs

Sur un vague air de mal de vivre
Je me soule d'air pollué, je m'ennivre
J'ai le corps en lambeaux de l'intérieur
J'ai la maladie du coeur qui pleure

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