Un monde de mots
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Dayanne, ce petit bout de Victoria
 
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 Mercredi <Retranscription de version papier>

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Dayanne




Messages : 214
Date d'inscription : 16/03/2008

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MessageSujet: Mercredi <Retranscription de version papier>   Mercredi <Retranscription de version papier> Icon_minitimeJeu 22 Mai - 9:37

11h - Bus

Soleil éclatant, vent doux. Pas de maquillage, pas coiffée, mal habillée. Mais radieuse. Un appel pour du travail. Je ne serai pas désoeuvrée pour l'été.

Wink

11h 41 - Rer prêt au départ

Rayé. J'ai le soutif rayé, la tunique aussi, assise sur ces sièges rayés d'un Rer raillé. Turquoise blanc gris sur cet orange vert bleu jaune, je regarde passer ces gens rayés aussi. Tiens étrange c'est la journée des rayures? Non. Je sais. Là. C'est évident. Je suis sereine mais ca ne durera pas.
C'est une illusion d'optique.
Profitons en?

Démarrage

Je pourrais griser ces pages de tant d'incertitudes mais aujourd'hui elles sont Moi. Ne me torturent mais colorent mon teint, me font tâter du terrain doucement mais surement. Parce que c'est toujours quand j'en savais le moins que j'ai le mieux feint de savoir où je mettais les pieds. Tellement plus aisé de se laisser entendre comme on est forte et décidée quand on ne l'est pas, et toujours quelqu'un pour vous rassurer les jours où ils vous voient flancher. Ils ne savent pas que ce qu'ils prennent pour des ralentissements s'apparentent à des entorses, mais qu'importe. C'est de cette manière qu'un jour j'atteindrai ce but encore non défini. Parce que j'ai eu le pied sûr, et que les autres en sont persuadés, savent que ma destination est choisie. Je n'ai jamais aimé suivre de toute facon, je prefère mener ma barque à la dérive, au moins j'en fais le choix et ne m'en prends qu'à moi meme ensuite.
Pas de raison. Je ne coulerai pas. Il y a une île, la bas, mon amour.

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J'apprends. J'apprends à tourner les pages sans disparaitre, savoir dire okay finished, passer à autre chose, sans rancune, sans insister, sans cracher sur l'Histoire. Juste avouer que c'était bien et que c'est révolu. Qu'est ce qui m'a toujours poussé à fuir? A pretendre qu'apres tout c'était pas si terrible? Ne peut on vivre avec de bons souvenirs sans regrets? Pourquoi les fins doivent elles toujours être motivée par une raison quelconque? J'apprends. J'apprends que les bonnes choses ont une fin, et puis c'est tout. Tourner la page n'empeche pas de la relire en souriant, tourner la page ne signifie pas de l'arracher.

Passer à autre chose, c'est ainsi que l'on avance.

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Des coquelicots rouges le long de la voie ferrée. Parfois il faut prendre le meilleur de ce qui se présente à nous. Aujourd'hui, par la fenetre du Rer : ces jolies fleurs rouges qui parsèment l'herbe folle de l'approche des jours d'été. Je note aussi que depuis quelques mois, Bry n'est plus la station où je ferme les yeux pour oublier l'histoire du 24 janvier 2001, pour ne pas revoir les memes scenes insupportables. Non, depuis quelques temps c'est juste ici que je descends prendre le 220 pour aller chez Charline boire une bière, un café, écouter les derniers potins et raconter la vie captivante d'une femme au foyer sans enfant qui ne sort pas. Comprenez par la qu'à part quelques fantaisies sexuelles cà et là on parle surtout des vieilles histoires de cul, des mecs qu'on s'est refourguées pas pour la performance au contraire plutot pour en rire ensemble, des histoires diverses d'un rêve d'une autre vie - avant 25 ans c quand meme triste, et on critique sans vergogne les plus éloignées qu'on aime le plus parce qu'on les aime (comment ça il n'y en a qu'une?).
Bref. Je disais donc, il suffit de pas grand chose pour prendre le meilleur de ce que la vie nous présente. Définir ses priorités.
Et qu'importe si mon homme en voit une autre, si c'est moi qu'il embrasse le matin en partant. Qu'importe qu'il rentre passées 21 heures si c'est face à moi qu'il dine de ce que je lui ai préparé tendrement. Qu'importe ce qui le fait sourire tant qu'il me sourie encore.

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18h 56 - Retour

Des mots. Je préfère des mots. Pourtant le problème avec les mots c'est qu'ils sont souvent chiants et rarement vrais. Ils ne sont jamais les bons. Alors pourquoi?
Parce qu'il est plus aisé d'interpreter les mots que le silence. [...]* Si tant de gens prefèrent les mots, c'est que de par une interpretation trop vivante, ils deviennent une dernière chose à reprocher.

Toujours chiants, rarement vrais. Si je préfère les mots en fait, c'est que cette description, c'est moi.


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19h 40 - Bus

Il est tard. Les rayures sont encore la. Tout va bien.






*Auto censure

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