Février 2006

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Arpenter ces couloirs vides une derniere fois,
me battre encore avec cette prof qui n'a jamais pu me voir,
regarder ces escaliers où trois ans durant
j'ai tour à tour couru, guetté, discuté, débattu,
mes yeux balaient les lieux incrédules,
m'envoient à mon casier,
doublé cette année pour deux fois plus de papiers,
j'ai regardé, souri, mais j'ai pas su les vider,
j'ai regardé dans son casier à lui,
une copie parsemée de bleu, de rouge, à la note peu elevée,
pas eu le coeur de la lui ramasser..
nous reviendrons tous sous un pretexte ou sous un autre
avant la prochaine rentrée débarasser ces casiers
seuls témoins des jours où on ne voulait pas
seuls témoins des jours où on ne bossait pas
la petite salle dans le coin de l'amphi
si bien placée mais pourtant jamais infréquentée
et les toilettes mixtes au quatrieme
rendez vous muets de corps déchainés
et le service info qui ne désemplissait pas le soir
avec son surveillant à l'accent redoutable
et les toilettes des filles du deuxieme
celui qui recevait plus de ragots que de pisse
et ces couloirs qui n'en finissent pas
et dont c'est pourtant désormais la fin
voila trois ans que je m'evertue à manquer des cours
et me voila à regretter de ne plus pouvoir m y rendre
dans cette cafet pourrie et ses frites pour 60 cents
avec ses chaises plus hautes que les tables
les porte manteaux déboités et le micro ondes jamais reposé
et ces fausses plantes dans lesquelles on aurait voulu eteindre nos clopes
et ces gens qu'on aimait pas mais qui nous faisait bavasser
et ces gens qu'on ne connaissait pas et qui nous faisait baver
et ces gens qu'on feignait d'ignorer pour mieux s'en moquer
et ces gens qu'on regrettait comme si l'on mourrait après A/D/V
et on rappelle deja les amis de peur qu ils ne disparaissent
mon tete a tenté de photographier cette cour vide dans laquelle g tant trainé
cliché de ce baby sur lequel jvous ai regardés jouer pendant trois ans
j'ai jamais mis les mains dessus juste les yeux et la caméra
un pti sourire à la salle 103 même si le souvenir est imprégné entre mes cuisses
un autre clic pour la salle 11bis pour la sono après les cours
un regret pour l amphi 208 et les siestes du lundi
un pincement pour la relieuse qui m'a toujours fait faux bond
c'est comme si je m'étais imposé un rattrapage dans le seul but de revenir
trois ans que j'attends la fin et aujourd'hui jsais plus où jvais
les spectres de mes pas qui trainent pour aller en cours
les fantômes de nos délires dans ces couloirs
les ombres devant cette machine à café à qui je n'ai jamais pris que de la soupe
je me revois courir dans tous les sens les jours de JPO
je me revois courir dans tous les sens tous les matins en retard
je m'entends me marrer avec vince egg et malo
je m entends leur confier mes douleurs mes humeurs
je les entends je les sens encore nos années ont imprégné les murs
et mes racontars cachée dans les escaliers avec farnouche
et des centaines de proses écrites dans l'escalier qui s'arrête sans porte, au 3eme etage
et des milliers d'affiches pour le théâtre, pour les bijoux,
et des centaines de tubes de kiss cool cassis plus tard

me voila la, les jambes refusant de me porter hors de cette enceinte
me voila la, les yeux refusant de partir sans tout emporter des images des trois dernières années

Une page se ferme sur Advancia

24.02.2006

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Et les journées sont trop longues,
Et les nuits sont trop courtes..
Jamais rien le temps de faire le jour
Jamais le temps de rattraper la nuit

Je cours après ma vie sans jamais la rattraper
Je cours après ma vie en tachant de ne rien gacher
Je cours après ma vie comme on court derrière un train:
Je continue même en sachant mon effort vain

22.02.2006

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Brouhaha intérieur

la vie lui soufflait le rythme à suivre il n'y avait pas de doute sur la cadence elle devait aller vite vivre à deux cents à l heure comme elle disait souvent mais parmi ces evidences une incertitude l'achevait : et si en allant trop vite, quelque chose tombait? comment se retourner et si un souvenir restait sur le carreau et si quelqu un restait derriere et qu'elle, à trop vouloir aller vite, finissait par se retrouver les valises vides et personne du coup pour l aider à porter ce dont finalement elle ne se souviendrait pas mais si c la vie qui lui soufflait d aller si vite si c la vie qui la rendait pareil à un tourbillon parfois peut etre tout balayer etait en fait la solution et si ct le cas comment vivre sans les valises du passé? devait elle les consigner a la gare devait elle les attacher à l aide d une corde c'en etait trop elle ne comprenait plus comment comment en était elle arrivée à ecouter la vie cette traitresse de tous temps pourquoi ecoutait elle cette stupide voix qui lui avait déjà oté des etres et des souvenirs si chers..et la l evidence s inscrivait dans la nuit d un stylo doré pareil aux etoiles les lettres se succedaient pour former des mots qui composaient une phrase :

LA VIE T APPARTIENT .

18.02.2006

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

je me cache derrière des mots sans fin
j ecris pour ne pas penser
je jette ici tout ce que ma tete me balance
je rejette expres ce que crie mon coeur
que dit il je ne sais trop
il n a qu'a pas crier si fort aussi
parfois ce vrac me convient
parfois ce brouhaha m insupporte
combien sommes nous dans cette caboche déformée
combien sommes nous dans ce coeur etroit
combien me crient au desespoir
combien leur repondent de la fermer
je me cache derriere des vers sans fin
chaque matin un carnet à la main
je me cache peut etre mes pensées ne me trouveront pas
je me cache parfois sur un nuage
je me cache souvent sous ciel etoilé
la mes pensées s eparpillent
elles aiment les etoiles et la nuit
elles aiment croire que les journées devraient etre de cette couleur
la nuit n est pas sombre elle est chaleureuse
la nuit n est pas nuit elle est vie
je me cache derriere des mots pour ne jamais comprendre
je me cache derriere des lettres qui s assemblent
je me cache indefiniment
peut etre un jour je sortirais
je me cache pour à tout prix rester enfant
quand mon coeur cisaillé par la vie
sait que jamais le passé ne reviendra
l insouciance d avant le viol
l esprit leger d avant ces factures
la joie de se lever simplement
quand rien n est simple finalement
je me cache derriere mes mots
en attendant d aller mieux

18.02.2006

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

O0o°o0O

pantin désarticulé rangé au fond du placard jamais ressorti a pris la poussière et jamais plus ne donnera de spectacle jouet à l abandon à la fin de l enfance quand l enfant comprend que ce n etait pas un cadeau du pere noel pantin désarticulé plié au fond du placard un peu cassé un peu oublié délaissé un matin rangé ici par défaut parfois un souvenir s adresse à lui mais jamais ne se souvient de ce qu'on en a fait petit pantin desespere qu un jour on le ressorte mais le jour où s ouvrira la porte pour le tirer de la on le serrera quelques minutes en souvenir du bon vieux temps avant de le jeter aux ordures pour un peu de places à quelques autres jouets devenus obsolètes aussi mais un peu plus récents pantin désarticulé ne pleure pas seche ces larmes tu aurais pu etre le pantin d un enfant sans foyer dont on aurait arraché les membres désespéré de n avoir pour amour que le regard sans fond d un bout de bois désarticulé reste au chaud et prie pour qu on t y oublie avant de ne finir dans une baine ou dans un feu de cheminée

O0o°o0O

18.02.2006

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

On apprend plus du pire que du meilleur

cherche l equilibre entre toute cette solitude qui me noie et tous ces gens qui me cotoient mon coeur se perd cher organe amer renie tout sentiment qui l habite refuse tout ce qu il merite cherche une juste mesure entre tous ces sentiments qui me tuent et tous ces moments de bien etre absolus ou est ma vie qui sont mes amis cherche à comprendre pourquoi mon cerveau a besoin de s enfuir lorsqu il retrouve ces gens qu il dit aimer à mourir cherche à débroussailer ces relations qui n ont plus lieu d etre puisqu ils ne me poussent qu a detruire ce que je construis pourquoi pourquoi ne pas vouloir tourner une page lourde de vingt ans si la continuer ne ferait que la bruler pourquoi ne pas vouloir réaliser que la belle epoque est finie pourquoi pourquoi pourquoi j ai mal de vous avec vous sans vous pour vous j ai mal de chaque jour faire avancer cette reflexion à propos de nous qui me pousse à décider de ne plus vous voir décider la fin de notre histoire voila vingt ans qui s envolent avec vous mais vous aurez valu le coup que je brule un peu mes ailes à toujours faire la part belle a la vie a la mort aux absents qui ont torts je vous aime et je ne dois pas vous en vouloir plus de me faire partager ce que mon corps ne peut supporter je vous aime et c est la raison pour laquelle chaque matin mon coeur me dit de vous quitter avant que je n'ai de raison de vous detester je ne peux pas suivre le rythme je ne peux plus suivre cette vie j ai besoin de ma tete de mes pensées j ai besoin de tenir sur mes pieds j ai besoin de ne pas trembler le soir sans arriver a dormir j ai besoin de pouvoir rever quand mes yeux se ferment et de ne pas oublier les moments où je me sens bien car mine de rien au fur et a mesure que j avance j en profite de mieux en mieux plus besoin de m evader ou plutot plus envie quand vous serez prets vous aussi a affronter la réalité alors vous comprendrez et l on se retrouvera tot ou tard car l amour que je vous porte rien ni personne ne l egale je vous aime

17.02.2006

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Deconnectée

et tous ces gens branchés de fils partout des pieds à la tete ou sans fil justement pourtant reliés electroniquement par des telephones portables, lecteurs mp3, assistants personnels, game boy et autre fioritures de nouvelles technologies tout ca les rendait fades et repliés et toutes ces merveilles qui devaient faire de la génération malade une communauté communiquante l'avaient finalement réduite à l'état de communauté zombie, muette, enfermée, emmurée dans une musique personnelle, console au bout des doigt, et ordinateur sans lesquels elle ne saurait plus vivre...génération déconnectée besoin de connexion pour ne plus communiquer et dont la vie dépend d'une batterie en lithium ou d'une pile AAA...génération esseulée quand tout est fait pour les rapprocher...génération malade désabusée méfiante incapable de communiquer...notre jolie génération...

17.02.2006

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Morceaux de chair

et ses mains sur les hanches offertes déposées dans un acte physique déchainé, dénué de dialogue, dénué de contact, acharné contre qui.. contre quoi..décharné de tendresse et d amour pourquoi pas..seule la cadence guidait volontiers les corps dans un simulacre de passion mais en réalité tout juste un corps à corps si non bestial plutot animal pas incontrolable ni incontrolé pas guidé par les sens ou encore par le coeur plutot monochrome et monocorde bien que rythmé leur fornication semblait ne jamais finir vouée à blesser plus qu a faire jouir, sans implication aucune de quelque coté que ce soit ce n etait que de la chair en ebullition qui prétendait evacuer la frustration en une sorte de baise incohérente et les lendemains leur semblerait aussi denué de sens puisqu'ils ne venaient pas ainsi à bout de leur tension et les lendemains ne changeraient pas tant qu'ils s'évertuaient à croire que c'était ca, la passion

17.02.2006

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

Fille de minuit sous la lueur des etoiles apaisée, fille de la nuit jamais endormie, jamais reposée,
cherche une réponse aux heures precedant l aurore,
avant que ne commence la journée aux lueurs hideuses qu'elle abhorre.
Fille de minuit dans les heures où chacun dort s'éveille doucement et prend vie,
fille de la nuit jamais ensommeillée lorsque la journée finit,
s'en va chercher dans sa tête les rêves
plein de fantômes dont la journée elle se meurt, dont le jour elle crève
Fille de minuit vagabonde marcheuse de partout de nul part
fille de la nuit à la demarche feline cherche guepard
pour la conduire dans ce chemin etrange qu est la vie
pour lui rappeler chaque jour que quand le soleil se couche vient la nuit, vient la vie.
Et les journées m'insupportent froides et glaciales grises et mornes
et les nuits chaudes et sombres pleines de bruissements de bruits étranges m'entrainent chaque soir
dans des heures insomniaques
dont je ne me passe
dont je me prélasse

07.02.2006

Messages : 214 Date d'inscription : 16/03/2008

O°o°O

Et certains soirs le soleil se couche dans ma tête sans que les étoiles ne semblent vouloir s y allumer et ces jours la plus je suis entourée et plus je me sens seule et lorsque je suis effectivement seule alors je me couche en esperant qu une etoile finira par briller qu'elle me sortira de ma torpeur de ma fatigue de la vie mais jamais rien n arrive car le soleil en fait ne s était pas simplement couché il a été assassiné et son sang a coulé sur le ciel dessiné dans mes rêves éveillés raison pour laquelle jamais aucune étoile n eclairera plus ces pensées tordues qui fourmillent sans jamais cesser qui me torpillent et me dechirent qui me déchiquettent me tuent ces pensées qui font de moi celle que je suis...

O°o°O

04.02.2006

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